Au tour du CREDIT AGRICOLE de s’acquitter d’une amende au bénéfice du département américain de la justice
Dans la même veine que les posts ci-dessus, traduisant toujours davantage l’emprise de plus en plus brutale de l’empire américain sur le vieux continent, outre la signature du traité trans-pacifique (TPP), le 5 octobre 2015, qui devrait amener à relancer les négociations du traité de libre-échange transatlantique (TAFTA) – sur lequel nous reviendrons, dispensant actuellement de nombreux avis sur cette question épineuse – après BNP PARIBAS qui avait du s’incliner aux termes d’un acte de justice négociée dont nous nous étions fait l’écho https://www.demaisonrouge-avocat.com/2014/05/19/geopolitique-du-droit-et-extraterritorialite-bnp-paribas-entre-les-griffes-acerees-de-ladministration-americaine/ à son tour, pour avoir notamment consenti à des opérations financières avec l’Iran, le CREDIT AGRICOLE se voit infliger une amende par le Département américain de la Justice une amende de 700 millions d’Euros http://www.lesechos.fr/finance-marches/banque-assurances/021417423362-embargos-americains-amende-de-700-millions-deuros-pour-credit-agricole-1167319.php
Si les établissements bancaires visés par de telles mesures ne sont sans doute pas exempts de faute, loin s’en faut, il faut cependant relever que les USA, dans leur extension juridictionnelle extraterritoriale, érigent des principes moraux conformes à leurs intérêts, permettant d’intimider des acteurs économiques privés, alors que dans le même temps le rapprochement géopolitique et diplomatique est opéré avec l’Iran qui était précisément mis au banc des nations, ce qui justifiait de telles sanctions.
En opérant de la sorte, l’aigle tient à bonne distance les entreprises étrangères des investissements à venir dans ce pays et permet aux sociétés américaines de prendre des positions stratégiques avant leurs rivales …
Ce n’est que l’affirmation – très efficace – de puissance, là où l’Europe s’efface faute de vision stratégique.