Géopolitique du droit et extraterritorialité : BNP Paribas entre les griffes acérées de l’administration américaine
Du fait de la mondialisation des échanges, les opérations de banque sont inévitablement devenues transfrontalières, et ce depuis plusieurs décennies déjà.
Toutefois, afin de préserver son assise économique basée sur l’hégémonie du dollar, les USA ont depuis longtemps affirmé leur volonté de puissance dans le domaine bancaire et financier, cela pour limiter les effets du reflux commercial et industriel encore accentué par la crise de 2008 (lire pour cela les études du GEAB http://www.leap2020.eu/Francais_r26.html ).
Cela a récemment été mis en exergue par l’ouvrage collectif Deals de justice (http://www.puf.com/Autres_Collections:Deals_de_justice ).
A son tour, et après d’autres sociétés européennes, pour avoir prétendument dissimulé des opérations et transactions avec des pays frappés de sanctions économiques (décidées par les USA), BNP Paribas risque de se voir infliger une amende record et/ou de se voir retirer son agrément pour effectuer des opérations financières sur le territoire américain (http://www.lefigaro.fr/societes/2014/05/13/20005-20140513ARTFIG00012-bnp-paribas-se-defend-devant-la-justice-americaine.php ).
Nul doute que le traité de libre échange UE/USA (dit TAFTA) devrait accroître cette suzeraineté américaine (http://www.infoguerre.fr/france-europe-puissances/accords-libre-echange-transatlantique-quid-perte-souverainete-etats-europeens/ & http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2014/04/15/le-traite-tafta-va-t-il-delocaliser-notre-justice-a-washington_4400693_4355770.html )